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Ancienne mine d'or illégale en Guyane - 2019

Plastique partout

Nous vivons à une époque où nous touchons plus souvent du plastique que nous ne touchons ceux que nous aimons. Le plastique est partout : dans l’air, dans l’eau et dans le sol. Il est le moteur de la mondialisation et l’expression même du capitalisme sauvage que nous connaissons actuellement, celui qui externalise les coûts vers les populations et l’environnement au nom du profit. Même pour les citoyens sensibilisés, le plastique est pour ainsi dire incontournable, et réussir à s’en passer complètement implique de jouir d’une position privilégiée dont bien peu d’individus peuvent se prévaloir.

dependance mondiale

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Nous commençons tout juste à appréhender les effets de notre dépendance mondiale à l’égard de ce matériau. Ce qui le rend utile est précisément ce qui en fait un produit nocif : il dure longtemps. Il est en effet conçu pour se rire [SG1] de la nature elle-même puisqu’il est constitué de chaînes moléculaires trop résilientes pour se biodégrader dans un laps de temps digne de ce nom. Sa dégradation a en outre des effets néfastes sur la nature et sur les hommes. Où qu’ils aillent, les scientifiques qui cherchent du plastique en trouvent, y compris aux confins de la planète. Et non content d’être omniprésent dans l’environnement, il l’est aussi dans nos corps.

L’espèce humaine est contaminée par le plastique, et pas uniquement via les poissons qui en ont ingéré et que nous mangeons. Le plastique pollue à tous les stades de son cycle de vie, depuis l’extraction du pétrole et du gaz nécessaires à sa production jusqu’au moment où il est jeté n’importe où, mis en décharge, décyclé ou brûlé.

La consommation et la production de plastiques connaissent une accélération sans précédent : plus de la moitié de toutes les matières plastiques ont été fabriquées depuis 2005. Le marché est entre les mains d’une poignée de multinationales qui consacrent plus de 200 milliards de dollars US à l’augmentation de la production de produits pétrochimiques destinés, pour l’essentiel, à être transformés en plastiques. Tirant profit du gaz de schiste américain, elles projettent en effet de construire plus de 300 unités de production ou d’en agrandir certaines dans l’espoir de commercialiser 40 % de matières plastiques en plus d’ici 2025. L’offre dans ce domaine dépasse de loin la demande.


 [SG1]Je propose « se moquer »