En pleine crise sanitaire, c’est une décision qui devrait donner un peu de baume au coeur aux populations d’Albanie et de Macédoine du Nord : les Vingt-Sept viennent de donner leur accord à l’ouverture de négociations d’adhésion avec Tirana et Skopje.
(Avec Agences) - « Je suis très heureux que les États membres de l’Union européenne soient parvenus aujourd’hui à un accord politique sur l’ouverture des négociations d’adhésion avec l’Albanie et la Macédoine du Nord. » C’est ainsi que le commissaire européen à l’Élargissement, Oliver Varhelyi, a annoncé la nouvelle sur Twitter, après une réunion avec les ministres des États membres de l’UE. « Je félicite de tout cœur ces deux pays. Cela envoie également un message fort et clair aux Balkans occidentaux : votre avenir est dans l’UE », a-t-il ajouté.
Les ministres des Affaires européennes ont approuvé mardi l’accord trouvé la veille par leurs ambassadeurs à Bruxelles. Le Conseil européen rejoint ainsi la position de la Commission et du Parlement, gagnés depuis longtemps au lancement du processus de négociation avec l’Albanie et la Macédoine du Nord. Mais il ne s’agit que d’un « accord politique », a souligné le commissaire. Il doit encore être entériné par les dirigeants de l’UE lors de leur sommet virtuel jeudi, puis confirmé par une procédure écrite.
La route sera encore difficile pour l’Albanie, car l’Allemagne et les Pays-Bas ont exigé de Tirana des réformes à accomplir avant l’ouverture formelle des négociations. L’Albanie doit adopter une réforme électorale, assurer un financement transparent des partis politiques et des campagnes électorales.
Elle doit également poursuivre la mise en œuvre de la réforme judiciaire, notamment en assurant le fonctionnement de la Cour constitutionnelle et de la Haute Cour, et finaliser la mise en place des structures spécialisées dans la lutte contre la corruption et la criminalité organisée, précise le projet d’accord. Ces réformes devront avoir été réalisées avant la conférence intergouvernementale qui lancera officiellement l’ouverture des négociations.
18h30 : Marine Le Pen a dénoncé le retrait du véto opposé jusqu’à présent par la France. « En pleine crise sanitaire, Macron fait passer en catimini une décision rejetée par une majorité de Français ! On s’en souviendra », a-t-elle lancé.