La culture du tout jetable est bien ancrée en France comme dans le Monde, comme le montre l’Atlas du plastique dans plusieurs de ses articles. Le secteur des plastiques à la durée de vie la plus courte est celui des emballages.
Pour contrer l’amoncellement de déchets qui accompagne de nombreux festivals et événements culturels, la mairie de Rennes a suivi une tendance qui avait été instaurée depuis quelques années dans les festivals de musique en France : lors de la Fête de la Musique en 2017, les gobelets plastiques jetables ont été remplacés par des gobelets consignés. Précurseure en matière d’interdiction de gobelets jetables, la ville ne s’est pas contentée de bannir ces gobelets pour la Fête de la Musique : elle a aussi décidé d’aller plus loin en interdisant tous les gobelets plastiques jetables à partir de 2018. Actuellement, Rennes n’est plus la seule ville ayant entrepris cette démarche, mais elle a montré le chemin et son expérience a sans doute encouragé d’autres mairies à franchir le pas.
Pour la première édition de la Fête de la Musique sans gobelet plastique, la ville a proposé aux bars de leur prêter un stock de gobelets réutilisables et de prendre en charge les coûts de lavage. L’idée est que par la suite chaque établissement à Rennes possédera son propre stock de gobelets réutilisables.
Le lavage est géré par la société rennaise Esprit Planète, locale donc, qui fabrique des gobelets notamment à partir d’algues. Le fait que les verres soient composés à 25 % d’algues permet à cette entreprise de réduire de 30% son empreinte carbone pour fabriquer ses gobelets réutilisables. L’entreprise s’inscrit dans une logique d’économie circulaire : à terme, son but est qu’au moment où les gobelets deviendraient trop abîmés pour servir à la consommation, ils puissent servir à fabriquer des pare-chocs de voiture.