Échange entre Eric Bonse, correspondant de la taz à Bruxelles, Audrey Mathieu, consultante pour la politique climatique européenne à l'ONG Germanwatch, Sabine Saurugger, directrice de Sciences Po Grenoble, et Jens Althoff, directeur de la Fondation Heinrich-Böll Paris.
Le 1er décembre 2019, Ursula von der Leyen a été élue présidente de la Commission européenne pour succéder à Jean-Claude Juncker. Elle a présenté le "Pacte vert européen" (European Green Deal) comme projet clé de son mandat. Ce projet vise à rendre l'UE neutre en carbone d'ici 2050, ce qui est aussi nécessaire qu'ambitieux pour respecter les engagements de l'Accord de Paris sur le climat. Pour l'Allemagne, le soutien à ce projet est l'un des objectifs clés de sa présidence de l'UE. Puis est arrivée la pandémie du Coronavirus, qui sévit en Europe depuis plus de neuf mois, avec des conséquences dévastatrices. Après la première année de présidence de la Commission et à la fin de la présidence allemande du Conseil de l'UE, des acteurs du partenariat franco-allemand dans les domaines politiques, universitaires et de l'éducation politique feront le bilan de l'action de la présidente et de sa Commission. A-t-on pu poser les bons jalons pour les objectifs ambitieux et importants dans le domaine de la neutralité climatique ? Quels sont les nouveaux défis écologiques qui découlent de la crise actuelle ?